Les eurodéputés ont soutenu à une large majorité, mercredi, un texte visant à interdire les cotons-tiges, couverts, assiettes et autres pailles en plastique., la Commission s’était déjà prononcé pour interdire une dizaine de catégories de produits à usage quotidien, qui représentent à eux seuls 70 % des déchets polluant les océans et s’échouant sur les plages.« Chaque minute, une tonne de plastique est déversée dans nos océans », a souligné l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi, qui se félicite de ce vote « malgré le lobbying massif des industriels du plastique ».
Des interdictions existent par ailleurs déjà au niveau national , en France par exemple, les gobelets et assiettes en plastique seront interdits au 1er janvier 2020.
Au même moment une étude autrichienne a été présentée au congrès de gastroentérologie à Vienne montrant la présence généralisée de micro-plastiques dans les selles humaines. Mais il est à ce stade difficile de savoir si ce sont les emballages ou la pollution des océans qui est en cause.On peut dés lors prendre conscience de cette omniprésence du plastique dans notre quotidien et que nous devons de façon urgente en diminuer fortement son utilisation.
Des chercheurs de l’Université de médecine de Vienne et de l’Agence environnementale autrichienne ont suivi un groupe de participants venus de pays du monde entier, notamment de Finlande, d’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de Pologne, de Russie, du Royaume-Uni et d’Autriche. Et leurs observations sont alarmantes : chaque échantillon de selles a donné un résultat positif à la présence de microplastiques !
Cette étude, a identifié – entre autre – des particules de polypropylène (PP) et de polyethylène-terephtalate (PET) dans les selles de 8 volontaires, résidant en Europe, en Russie et au Japon.Rappelons que ces deux plastiques sont couramment utilisés pour l’emballage alimentaire (emballage des produits alimentaires, bouteilles d’eau, etc…). Selon les auteurs, « 2 à 5% de tous les plastiques produits finissent dans les mers. Une fois dans l’océan, le plastique est consommé par les animaux marins et entre dans la chaîne alimentaire où il est probable qu’il soit consommé par l’homme. On peut dés lors prendre conscience de cette omniprésence du plastique dans notre quotidien et que nous devons de façon urgente en diminuer fortement son utilisation, alors que la production mondiale poursuit sa progression.
Le Conseil de l’Union européenne, qui représente les États membres, doit lui aussi se prononcer sur le texte votée par le Parlement d’ici à la fin de l’année, et espère aboutir à une directive pour finaliser ces interdictions.