En 2013, seule la moitié des miels premier prix étaient jugés conformes par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En cause, de fréquents problèmes de composition et d’étiquetage.
Menée en 2013 sur 138 prélèvements de miel bon marché, pour la plupart des miels plurifloraux premier prix, l’enquête révèle une légère amélioration par rapport à 2012, mais à un niveau loin d’être satisfaisant. Seuls 69 de ces prélèvements, soit 50%, étaient jugés conformes, contre 43,6% en 2012.
Parmi ces miels, 7,2%, contre 11% en 2012, étaient jugés «à surveiller». Quant aux anomalies («non conforme» ou «non satisfaisant»), leur taux reste stable à 42,8%.
Dans 24,6% des miels, la DGCCRF relève «des anomalies de composition, d’origine et/ou de qualité», par exemple des miels plurifloraux présentés comme d’une seule plante, des mentions d’origine erronées, ou des miels abusivement chauffés.
21% sont mal étiquetés
Pour 21%, c’est l’étiquetage qui pose problème, notamment en raison de l’absence d’une date limite d’utilisation optimale (DLUO), d’allégations nutritionnelles ou de santé non autorisées, ou encore de l’utilisation abusive du logo «indication géographique protégée» (IGP).«Plus d’un miel sur dix (18 prélèvements) est adultéré. Il a subi l’addition de sucres exogènes issus de la canne ou du maïs (jusqu’à une teneur de 44%), ou d’eau», note enfin la DGCCRF. Côté entreprises, 23,6% d’entre elles, contre 20% en 2012, ont fait l’objet de suites, à savoir deux mesures de police administrative, dix procès-verbaux et 36 avertissements.