La Ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a demandé, vendredi 12 février, à l’Anses (Agence de sécurité sanitaire) le retrait des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’« amines grasses de suif » (tallow amine), qui présentent des risques pour la santé.
Cette décision fait suite à l’expertise remise vendredi par l’Anses concernant ces produits, qui conclut d’abord, comme l’a jugé en novembre l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), que « les informations disponibles sur les risques du glyphosate seul ne justifient pas, à ce stade, un classement cancérogène probable ».
Ségolène Royal avait saisi l’Anses à la suite des mises en garde sur les produits phytosanitaires contenant du glyphosate soulevés par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) en 2015.Cette molécule était la troisième substance épinglée, aprés le malathion et le diazinon qui avec caractère singulièrement explosif suite à l’avis rendu par le CIRC. Synthétisé par Monsanto dans les années 1970, le glyphosate – principal ingrédient du célèbre désherbant Roundup – est en effet l’herbicide le plus utilisé dans le monde et le plus souvent retrouvé dans l’environnement et qui a été l’objet d’une procédure largement médiatisée.