Selon le rapport de la Cour des comptes publié ce 23 janvier qui dénonce le manque de personnel dans les maternités et dans les hôpitaux, cet état de fait impacterait la santé des femmes enceintes et des nourrissons. La surmédicalisation des accouchements « contribue aux résultats médiocres de la France en matière d’indicateurs de périnatalité », confie l’ordre des Sage-femmes.
Face à l’augmentation du nombre d’accouchements en France, le personnel, n’étant pas en nombre suffisant, se trouve confronté à une suractivité. Au fil des années, les carences de personnel ont été palliées par la surmédicalisation. Or « lorsque des actes médicaux surviennent alors qu’ils ne sont pas nécessaires, le risque de pathologies augmente chez la parturiente et l’enfant à naître. »
Par ailleurs, « dans les chambres d’accouchement et à l’extérieur, des répétiteurs centraux permettent d’enregistrer les paramètres vitaux du nourrisson et de la mère et de les transmettre à distance ». Les déplacements dans les chambres deviennent donc moins fréquents. « Mais on ne peut faire une totale confiance aux machines, au risque de voire reculer la qualité et la sécurité dans la prise en charge de la grossesse » bien que ce fut inscrit dans le plan périnatalité 2005-2007 de la voix même des représentantes du Conseil de l’ordre .
« Pour soulager les sensations liées à l’accouchement, les péridurales sont pratiquées dans 75% des accouchements en France, contre une moyenne européenne évaluée à 50% ». La prise en charge de la douleur est une problématique essentielle mais encore faudrait-il qu’elle ne soit pas un choix technique souvent en l’absence de prise en compte des choix et des projets des couples pour la naissance de leur enfant ».
Des projets de maisons de naissance devraient permettre une expérimentation en France mais pour l’instant le décret les concernant n’est toujours pas en vue. Ce dispositif prévoit la création de structures pour donner le choix aux femmes d’accoucher sans intervention médicale, dès lors que la grossesse ne présente pas de complication. Il faudrait avant tout retrouver un équilibre entre la prise en charge des grossesses à haut risque et à bas risque pour donner plus de place aux filières physiologiques »