Le Pr Heather B. Patisaul et son équipe du Center for Human Health and the Environment (Raleigh – Caroline du Nord) se sont penchés sur de nombreuses études centrées sur l’exposition à des isoflavones de soja. « Les effets indésirables sont probablement sous-estimés », souligne-t-elle. Et d’ajouter que leur consommation peut-être « un problème » chez des nourrissons ou enfants en bas âge, d’autant plus lorsque les laits végétaux, à base de soja notamment, remplacent le lait maternel ou préparations pour nourrissons, sans compter que sur le plan de la composition nutritionnelle, ces produits ne permettent pas de couvrir intégralement les besoins des bébés.
Les isoflavones de soja agissent bel et bien comme des perturbateurs du système endocrinien rappellent des scientifiques américains après avoir passé au crible des dizaines d’études réalisées sur le sujet.
Pour rappel, le système endocrinien comprend les ovaires, les testicules, les glandes thyroïde, l’hypophyse, l’épiphyse cérébrale, le pancréas. Mais aussi les cellules qui sécrètent des hormones situées dans le tube digestif, les reins, le cœur et le placenta. Il régule donc un grand nombre de fonctions de notre organisme.
La scientifique fait référence à de nombreux travaux expérimentaux montrant que les phyto-estrogènes ont des effets sur le développement et le fonctionnement neuro-endocrinien et immunitaire dans différentes espèces animales. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) l’avait d’ailleurs rappelé dans un rapport de 2016.
Etude: Proceedings of the Nutrition Society (2017), 76, 130–144