Une réunion des ministres de l’Environnement du G7 s’est ouverte dimanche 5 mai 2019 à Metz, dans l’optique de promouvoir des actions concrètes et d’adopter une charte sur la biodiversité.
Outre les pays du G7 (France, Canada, Allemagne, Etats-Unis, Italie, Japon, Royaume-Uni), des délégations du Mexique, du Chili (qui accueillera la COP25 climat fin 2019), du Niger, du Gabon, d’Egypte, d’Inde, d’Indonésie, des îles Fidji, de la Norvège et de l’Union européenne se sont réunies dimanche 5 mai 2019 à Metz. Ce G7 de l’Environnement servira d’introduction au grand sommet qui doit se tenir à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) du samedi 24 au lundi 26 août.
Au programme de ces deux jours, l’examen d’initiatives concrètes autour de la lutte contre les inégalités, la déforestation, les déchets plastiques ou encore la protection des récifs coralliens, et l’adoption d’une charte biodiversité. Les questions du climat, du financement des actions en faveur de la biodiversité et des alertes scientifiques seront aussi abordées.Des discussions auxquelles doivent également participer des associations et des ONG.
Pour de nombreuses associations, le compte n’y est pas, aussi bien en matière de lutte contre le changement climatique que de protection de la biodiversité. Les membres du G7 font partie des pays “les plus riches, les plus développés, mais aussi les plus pollueurs de la planète”, rappelle Réseau action climat (RAC). “Ils ont donc la responsabilité d’agir pour enrayer cette crise”. « C’est la dixième fois depuis moins d’un an que la science nous prouve l’impact grandissant des activités humaines sur les changements climatiques et sur la biodiversité, rappelle Lucile Dufour, responsable des politiques internationales au Réseau action climat, qui participe aux réunions.
Pour l’ONG Care, « en tant que présidente du G7, la France doit convaincre ses pairs de prendre des engagements clairs »D’où l’enjeu de ce G7 et de la France qui est donc de transformer l’évaluation alarmiste des scientifiques en une action politique. Les États devraient donc élaborer un cadre d’action mondial : une charte de la biodiversité qui va permettre de mettre en place des règles communes pour trouver des outils de financements pour protéger ces écosystèmes naturels.
Cette charte sur la biodiversité, dite « de Metz », a été adoptée par les sept pays les plus industrialisés et par la plupart de ceux qui avaient été invités par Paris en Moselle.Non contraignant et dépourvu d’objectif chiffré, ce texte indique toutefois la nécessité d’« accélérer et intensifier nos efforts pour mettre fin à la perte de biodiversité », « encourager l’engagement d’autres acteurs », notamment le secteur privé, et « soutenir l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 »