Le Comité d’anticipation et de suivi hydrologique pointe une situation de sécheresse historique. Neuf cours d’eau sur dix seraient en situation de déficit hydrique en cette fin d’été.
« Quasiment tous les records – précipitations, températures, canicules, assecs de cours d’eau, etc. – ont été explosés cet été.Le BRGM nous a indiqué que,” pour que les nappes souterraines se refassent une santé, il pourrait falloir deux hivers très pluvieux. »
C’est un fait : les aléas climatiques sont aujourd’hui plus fréquents, et plus violents qu’il y a quelques années. Dans l’histoire récente, il y a d’abord eu la sécheresse de 2020, année la plus chaude jamais enregistrée jusqu’à présent. Puis le terrible épisode de gel d’avril 2021, qualifié de “plus grande catastrophe agronomique du siècle” par le ministre de l’Agriculture.
Le stress hydrique occupe toutefois une place particulière du fait de sa fréquence et de la place que l’eau occupe dans les phénomènes métaboliques du vivant.
De part son rôle dans la photosynthèse, le transport et l’accumulation, ainsi que dans la multiplication et le grandissement cellulaire, l’eau a un rôle essentiel dans la croissance et le développement des plantes, l’acide abscissique (ABA), qualifié « d’hormone de stress », est synthétisé rapidement et semble avoir un rôle important dans la réponse au stress, dans l’inhibition de la photosynthèse et le ralentissement de la croissance des feuilles.
Le déficit hydrique peut également diminuer la pression de turgescence de la plante et par conséquent provoquer une perte d’eau du contenu cellulaire.La croissance végétative et le fonctionnement foliaire sont les premières fonctions à être affectées. Limitées en eau, les cultures qui souffrent le plus sont celles de céréales, de blé, d’orge, qui ont été plantées au mois d’octobre et novembre précédent.