Cette fois, il n’y a plus de doutes. Le réchauffement a pour conséquences de rendre des évènements climatiques catastrophiques plus fréquents et aussi plus sévères. Telles sont les conclusions d’une étude publiée il y a quelques jours par le très sérieux et très respecté journal de l’Académie des sciences américaine : Proceedings of the National Academy of Sciences.
Cette étude est différente de toutes celles baptisées « climat attribution » et qui consistaient à établir ou non un lien entre le réchauffement et un événement climatique particulier. Elle est à la fois plus large et générale. Elle montre que les évènements climatiques graves se produisent aujourd’hui dans un environnement déjà profondément modifié par l’activité humaine.
Les catastrophes naturelles historiques, aggravées par le réchauffement, frappe tous les continents. Les icebergs fondent, des inondations éclair sévissent et les sécheresses s’aggravent, des feux de forêt d’une intensité inédite font légion, les ouragans se font plus violents avec des conséquences dramatiques. Le réchauffement climatique menace l’humanité par une série de cataclysmes en cascade, d’une diversité surprenante. Étant donné le potentiel de dévastation de tels phénomènes, il est impératif pour les sociétés de s’en protéger, à défaut de pouvoir les éviter. Et la première des protections consiste à prévoir du mieux possible leur intensité Étant donné le potentiel de dévastation de tels phénomènes, il est impératif pour les sociétés de s’en protéger, à défaut de pouvoir les éviter. Et la première des protections consiste à prévoir du mieux possible leur intensité et leur trajectoire. C’est ce que font les services de prévision de cyclones responsables des zones affectées et leur trajectoire. Néanmoins à voir ce qui se passe en Asie, dans le Pacifique en Afrique, ou dans les Bahamas, le nombre des populations en grande difficultés ne fait que s’accroître : les conséquences économiques sont impressionnantes et donc l’urgence s’impose de réagir !
Selon le centre belge de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED) et ceci confirmé par sa directrice « Ces deux dernières décennies, confirme Debarati Sapir, directrice du CRED à l’Université catholique de Louvain, les phénomènes climatiques extrêmes ont plus que doublé. »Ce centre de recherches qui emploie 16 chercheurs, épidémiologistes, géographes et économistes, a pour vocation depuis 1973, d’aider les gouvernements à réduire le bilan humain en analysant les phénomènes de masse qui font que telle population résiste mieux qu’une autre. La question n’est donc plus comment se protéger d’un aléa, mais quel niveau de risque la collectivité est-elle prête à accepter, et donc quelles sommes veut-elle consacrer à sa protection ?
Selon l’équipe d’experts pour les incidences des changements climatiques sur les cyclones tropicaux, relevant du Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT), qui publient leurs projections dans la revue « Nature Geoscience » ce mois-ci, la vitesse maximale des vents des cyclones tropicaux augmentera vraisemblablement de 2 % à 11 % en moyenne mondiale, et l’intensité des précipitations augmentera approximativement de 20 % à 100 kilomètres du centre de la tempête si le réchauffement se produit, comme l’indiquent les projections au cours du XXIesiècle.
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