Alors que depuis des années les scientifiques , accompagnés des citoyens conscients, alertent les politiques de l’urgence de se mobiliser sur les aspects climat biodiversité, le constat de la faiblesse des actions prévues reste inquiétant. L’humanité et la nature sont en péril. Les effets du réchauffement sont désormais généralisés et souvent irréversibles, alertent les chercheurs.
En 2014 le GIEC concluait à une simple augmentation de la probabilité des dommages « graves, généralisés et irréversibles
Le dernier rapport du Giec pour son 2ème volet ( 6ème évaluation) qui vient de paraitre accentue encore ces nécessités: Il dévoile un constat grave et menaçant qui remet en question toutes les prévisions scientifiques faites jusqu’ici : les impacts du changement climatique sont déjà là et ils frappent plus fort et plus vite que ce prévu.Certains événements et conditions climatiques extrêmes qui n’étaient pas censées se produire avant 2100 ont déjà été constatés.
Près de la moitié de la population mondiale (soit 3,3 milliards de personnes) vit dans des zones très vulnérables au climat, principalement dans les pays du Sud. Depuis 2008, chaque année, les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent déjà le déplacement de 20 millions de personnes à l’intérieur de leur propre pays. D’ici à 2050, l’élévation du niveau de la mer affectera plus de 1 milliard de personnes qui pourraient voir leur habitat détruit, la montée des océans rendant les rivages inhabitables.
Ainsi, ce sont 10% des surfaces d’élevage et de culture actuelles qui pourraient devenir inexploitables d’ici 2050. Le réchauffement climatique provoquera une flambée des prix des produits alimentaires, la population entière devra faire face à une situation d’insécurité alimentaire, où les produits alimentaires seront moins variés et moins abondants qu’aujourd’hui, et de plus en plus de personnes n’y auront pas accès. et c’est donc présager encore plus de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits.
Ces perspectives inquiétantes se doublent d’une injustice fondamentale : alors qu’ils ne concourent que marginalement au réchauffement climatique, les pays déshérités sont et seront les plus affectés, faute des moyens d’atténuer ses conséquences ou de s’y adapter. Les pays riches doivent de toute urgence tenir enfin leur promesse, datant de 2009, de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les États en développement.
1er volet du rapport du Giec d’aout 2021 : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/ confirmé par l’augmentation des catastrophes climatiques de l’été 2021
2ème volet de février 2022 : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/ sur les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation à la crise climatique.