Avec ses 46 000 glaciers, le plateau tibétain ( le toit du monde) héberge la troisième plus grande concentration de glace du monde, après les pôles Nord et Sud. Le « château d’eau de l’Asie ». Le plateau tibétain est la source-mère des six plus grands fleuves de l’Asie. Ces cours d’eau constituent une ressource vitale pour le milliard trois cent millions de personnes vivant dans les dix nations les plus densément peuplées du monde situées autour de ce plateau. Le « faiseur de pluie ». L’état du plateau tibétain exerce une influence sur la régularité et l’intensité des moussons dans toute la région.
Le Tibet souffre de nombreux maux, et parmi ceux là la déforestation en pour la construction de barrages qui conduisent à des modifications de température, celle-ci a augmenté de 1,3 °C, autrement dit trois fois la moyenne mondiale.
Le développement, prévu par la Chine, de gigantesques barrages hydroélectriques n’est pas la solution. La Chine a déjà construit des barrages sur chacun des fleuves principaux du Tibet. Dans le douzième plan quinquennal de la Chine, les projets hydroélectriques sont une priorité. Les Nations unies doivent agir en reconnaissant l’importance cruciale du plateau tibétain.
Il est impossible d’arriver à une compréhension globale des changements climatiques mondiaux sans une telle prise en compte.
Les glaciers du plateau tibétain fondent au rythme de 7 % par an. À ce rythme, les deux tiers des glaciers du plateau auront disparu en 2050. Dans les Alpes et prés des régions polaires le problème du permafrost inquiète les scientifiques : il en est encore plus vrai au Tibet:le permafrost stocke plus de 12 millions de tonnes de carbone, mais 10 % s’est dégradé au cours de la dernière décennie. La dégradation de ce permafrost et la libération de carbone et tout particulièrement du méthane dans l’atmosphère qui en résulte auront, est-il besoin de le dire, un impact dévastateur sur le changement climatique.
À l’approche de la COP21, l’Administration Centrale Tibétaine lance un appel aux leaders mondiaux pour qu’ils s’engagent de toute urgence dans la lutte contre le changement climatique, en commençant par la signature d’un accord mondial solide à Paris.
Et le Tibet doit être à l’ordre du jour du changement climatique à Paris. Le Dalaï-Lama l’a dit : « Cette planète bleue est notre seule maison et le Tibet est le toit de cette maison. Si le plateau tibétain doit être protégé, ce n’est pas seulement pour les Tibétains mais c’est pour la santé et la pérennité du monde tout entier. » Des solutions à la crise du climat existent. Elles exigent volonté et action politiques pour protéger le toit du monde et, par extension, notre maison tout entière.