L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) a réalisé une étude pour l’Agence européenne de l’Environnement indiquant que le réchauffement climatique se solderait par une augmentation de la concentration atmosphérique en ozone, notamment en France. L’ozone est un polluant de type secondaire, c’est-à-dire qu’il se forme sous l’action des UV solaires en présence de polluants fortement émis par les activités humaines que sont les oxydes d’azote (NOx) et les Composés Organiques Volatiles (COV). Ce gaz fait l’objet de normes car il est toxique pour la santé humaine (notamment irritant respiratoire), mais ses effets néfastes sont beaucoup plus vastes puisque l’ozone est également une cause de baisse de rendement de l’agriculture.
Le travail de l’INERIS s’est appuyé sur toutes les études effectuées depuis 2005 sur le sujet, soit 25 études prospectives, avant de confirmer l’effet pénalisant du changement climatique sur la pollution à l’ozone pour une grande partie de l’Europe continentale, avec une augmentation des concentrations d’ozone en été de l’ordre de 2 à 3 μg/m3 en moyenne. Le niveau d’augmentation de l’ozone pourrait atteindre jusqu’à 10 μg/m3 en Europe Centrale et en Europe du Sud pour les scénarios les plus pessimistes. Les impacts les plus forts se feront sentir sur la France, l’Espagne, l’Italie et l’Europe Centrale.
Plus d’informations sur : IOPscience