Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) se mobilise en faveur du climat et veut contribuer activement à la préparation de la conférence internationale qui se tiendra à Paris fin novembre. La « troisième assemblée de France », avec le Sénat et l’Assemblée nationale, composée de représentants de la société civile, doit adopter les 28 et 29 avril deux avis sur la question : le premier sur le bilan et les perspectives de vingt années de politique climatique en France, et le second plus centré sur la COP 21 et les enjeux internationaux.
Les conseillers du CESE veulent encourager le gouvernement à associer davantage la société civile aux choix politiques. Il n’y a plus matière à polémiquer sur la réalité du réchauffement climatique et la responsabilité humaine, estiment les auteurs de l’avis sur le bilan de la politique française, mais il faut accélérer la mobilisation sur le terrain.
L’avis proposé au vote de l’assemblée plénière du CESE, mercredi 28 avril, critique le bilan de l’action gouvernementale. Pour Gaël Virlouvet de la FNE, « les blocages sont multiples, venant de secteurs divers, mais la puissance publique doit être plus engagée dans cette lutte contre le réchauffement climatique ».
Mais tout nouvel effort de la France dans la lutte contre le réchauffement ne vaut que dans un cadre international, que le CESE a analysé dans un deuxième avis, soumis aussi au vote de l’assemblée plénière. Reconnaissant l’impact des mobilisations citoyennes de par le monde, les auteurs du texte, « Réussir la conférence climatique Paris 2015 », préconisent ainsi d’encourager « toutes les formes de dialogue au plus près du terrain ».
Pour cette négociation internationale, le CESE fait aussi des préconisations. Il se dit favorable à toutes « les mesures d’incitation fiscale permettant de renchérir le coût des énergies fossiles ». Et critique la « lenteur » avec laquelle les engagements internationaux se concrétisent. Le CESE s’interroge ainsi sur « l’importance, dans le secteur aérien, des exonérations fiscales dont bénéficie le kérosène au sein de l’Union européenne, et aussi en France ».
La conférence de Paris doit être le moment où les chefs d’Etat et de gouvernement prendront « leur responsabilité pour apporter une réponse adaptée à l’urgence climatique », devrait déclarer dans une quasi-unanimité, mercredi, le CESE.