Cette institution d’expertise et d’aide à la décision émanant directement du Gouvernement vient de publier une note d’analyse à ce sujet.
Les experts admettent que les effets de ces technologies sur l’environnement et la santé présentent de grandes zones d’ombre.
Le Centre d’analyse stratégique (CAS) affirme notamment que les nanoparticules peuvent franchir les barrières qui séparent l’extérieur de l’intérieur de l’organisme et même entrer dans différents organes, comme le cerveau.
De même, en ce qui concerne la toxicité le CAS affirme que “une première conclusion émerge des dernières années de recherche intense en nanotoxicologie : une approche de la toxicité au cas par cas de tous les matériaux n’est pas envisageable”.
En effet près de 50 ans seraient nécessaires pour tester la toxicité des matériaux déjà existants. Un chiffre qui laisse imaginer le coût colossal de tels essais.
Face à ces dangers le CAS appelle à des mesures de précaution pour protéger les ouvriers sur les lieux de production de nanomatériaux.
Il demande également une meilleure traçabilité et un inventaire systématique des nanomatériaux utilisés par les industriels.