D’après une étude de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), ce sont plus de 20 000 espèces de plantes et animaux qui sont en danger de disparition imminente chaque année.
Au niveau européen, l’IUCN souligne que 7,5 % des espèces marines sont menacées et ont atteindrait 40 % pour la catégorie des requins et des raies.La sixième grande disparition que nous sommes en train de vivre a été confirmée par une étude, publiée en juillet 2017, dans les derniers « Comptes rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique ». Le constat des auteurs est alarmant, au total, plus de 50 % des animaux vertébrés ont disparu en 40 ans (peut-être plus), ce qui revoit à la hausse l’ampleur réelle de cette crise majeure.Contrairement aux cinq épisodes précédents d’extinction massive des espèces, cette sixième vague de disparition est due pour la première fois à l’impact d’une seule espèce : l’être humain, qui participe à la dégradation des habitats naturels via la déforestation, l’agriculture intensive ou bien encore l’urbanisation. La dernière extinction sur terre remonte à 65 millions d’années, elle a conduit à la disparition des dinosaures, et avec eux, de 75 % des espèces animales.
La France a elle seule figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées. Ce ne sont pas moins de mille espèces menacées au niveau mondial qui sont présentes sur le territoire national (métropole et outre-mer).
1/3 de l’ effectif des populations d’oiseaux, ont disparu des zones agricoles de France, depuis une quinzaine d’années selon une étude publiée par le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle.
75%: c’est le pourcentage d’insectes volants ayant disparu en Allemagne en 30 ans. Une diminution probablement représentative de ce qui se passe en Europe, selon les chercheurs à l’origine de l’étude publiée dans la revue Plos One. Les pesticides agricoles seraient responsables de cette hécatombe. L’impact d’un tel déclin sur nos écosystèmes inquiète les scientifiques : les insectes volants jouent un rôle crucial dans la pollinisation de 80 % des plantes sauvages et dans l’alimentation de 60 % des oiseaux.
Le but de cette journée est donc d’encourager la population à s’informer et à prendre conscience des menaces pesant sur les espèces, de promouvoir des exemples couronnés de succès de rétablissement des espèces , ainsi que les initiatives de préservation des espèces partout dans le monde. La nature a été confiée à l’homme non pas pour qu’il la détruise mais pour pour qu’il l’apprivoise (dixit la Bible) et ce sont souvent les comportements humains qui sont à la source de toutes ces catastrophes (déchets plastiques dans la mer, émissions polluantes dans l’atmosphère, etc…).
Pour les chercheurs du CNRS et du Muséum national d’histoire naturelle, « si la situation n’est pas encore irréversible, il devient urgent de travailler avec tous les acteurs du monde agricole, et d’abord les agriculteurs, pour accélérer les changements de pratiques ». Bonne nouvelle, la Commission européenne a voté fin avril l’interdiction de trois pesticides néonicotinoïdes, surnommés les « tueurs d’abeilles », sur les terrains agricoles, afin d’enrayer l’inquiétante diminution des populations de butineuses, si nécessaires à la pollinisation des plantes.
Une liste rouge mondiale reste un bon moyen de connaître et appréhender cette problématique de disparition accélérée de certaines espèces et d’essayer de la prendre en compte.