Les 193 États, membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) se sont réunis à Montréal et se sont engagés à se « doter d’un objectif de long terme » en matière de réduction des émissions de carbone (CO2) pour les vols internationaux. C’était la 40e assemblée générale de l’OACI ( réunie tous les 3ans) elle s’est tenue du 24 septembre au 4 octobre. Selon l’AFP, les Etats se sont « engagés à travailler » sur un objectif, fixé à l’horizon 2050, qui sera discuté lors de la prochaine assemblée en 2022.
Ils ont également réaffirmé « la poursuite de la mise en œuvre »adopté en octobre 2016 du mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2 du secteur, baptisé ” Corsia”. (pour «Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation») misant sur l’augmentation de leurs émissions de CO2 à compter de 2020. En réalité, les compagnies aériennes auront seulement à financer des projets qui participent à la lutte contre le changement climatique à hauteur de leurs émissions de CO2, sans avoir à les réduire. Un mécanisme très peu ambitieux, qui ne serait appliqué que sur la base du volontariat dans un premier temps, avant de devenir obligatoire en 2027.
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État français chargé des transports a salué « le vote sur deux résolutions ». « Dans ces deux domaines, le volontarisme européen, et notamment de la France, s’est heurté à une coalition menée par la Chine et la Russie, qui a conduit à limiter les avancées espérées. Les travaux vont cependant se poursuivre sur ces sujets, l’Europe continuant pour sa part à mettre en œuvre son mécanisme de quotas d’émissions (de GES) qui n’a fait l’objet d’aucune contestation », a déclaré M. Djebbari.
Rappelons qu’en septembre , le Parlement européen avait adopté la prolongation jusqu’en décembre 2020 de l’exemption des vols intercontinentaux aux règles du système d’échange de quotas d’émission de l’UE (SEQE ou UE-ETS).