Lancée le 23 mars 2017 en présence de plus de 80 associations représentant des milliers de citoyens engagés quotidiennement dans des actions concrètes de solidarité pour interpeller l’ensemble des citoyens en cette période préélectorale pour parler d’un nouveau modèle de société que nous souhaitons. Ces ONG qui répondent à cet appel ont définit ensemble 500 propositions qui doivent guider le débat public.Les crises se démultiplient et se conjuguent. L’heure est aux replis sur soi et chez soi qui nuisent à l’intérêt général, creusent les inégalités, détricotent le lien social, freinent la transition écologique, affaiblissent la démocratie et menacent nos droits et nos libertés.
Nous pensons que la situation est grave et que le temps est venu pour qu’une idée nouvelle se lève. Il ne s’agit plus de compter sur la solidarité individuelle mais de réunir les préalables à une solidarité collective, concrétisée dans les politiques publiques.
Toutes ces crises sont liées au fait que les préalables à plus de solidarité ne sont pas réunis :
Comment partager quand le modèle économique dominant détruit et épuise le substrat de la richesse, les ressources naturelles et les matières premières ?
Comment partager quand un tout petit nombre concentre l’essentiel de la richesse en privant le plus grand nombre ?
Comment partager quand certains spéculent sur les ressources vitales pour créer la rareté dont ils font profit ensuite ?
Le temps est clos où l’on pouvait s’accommoder d’un pan entier de l’économie mondiale échappe aux états et aux peuples. Toutes ces crises ne pourront se résoudre autrement que par plus de solidarités : avec toutes et tous, avec la nature et les générations futures, avec celles et ceux qui sont en difficulté et discriminé.e.s, avec celles et ceux qui n’ont pas voix au chapitre, avec tous les peuples. Elles ne pourront se résoudre séparément sans vision d’ensemble. Les solidarités au pluriel, c’est le trait d’union qui rassemble tous les acteurs du tissu associatif, le leitmotiv d’une société discrète mais résolument solidaire. Pourtant, malgré la réalité palpable sur le terrain, ces solidarités ne sont pas visibles, et ne sont pas au cœur du logiciel politique et médiatique et le mot
vidé peu à peu de son sens.
Il s’agit d’unir les voix, de créer l’unisson pour dépasser le brouhaha des présidentielles. Il s’agit de rassembler autour des essentiels, les « caps » des solidarités. Pour tenir chaque cap, les propositions, expérimentations, solutions et indicateurs ne manquent pas. Il s’agit maintenant de les faire passer de l’ombre vers la lumière.
En faisant l’Appel de toutes celles et ceux qui défendent la solidarité comme un préalable à toute action politique. En faisant l’Appel de la majorité discrète mais résolument solidaire qui œuvre chaque jour, et l’encourager à se revendiquer comme telle.
Pas question de faire l’Appel des candidats, ni de les interpeller. C’est l’adhésion citoyenne qui permettra à ces caps des solidarités de s’imposer d’eux-mêmes, de devenir le mandat de tous les responsables politiques bien au-delà de l’échéance présidentielle.
C’est pourquoi il faut se rassembler et se compter. Rassembler le tissu associatif pour lancer un Appel des solidarités. Et compter les citoyen.ne.s qui répondront « présent ! » à cet Appel pour que les solidarités deviennent le cœur et le cap du prochain quinquennat.
Nous avons un énorme pouvoir, faisons-le savoir.
Les associations font l’Appel. L’Appel des Solidarités.Répondons Présent !