Depuis la fin des années 90 les nanomatériaux ont envahis notre quotidien par leur développement industriel dans de multiples secteurs, que ce soit les textiles, les cosmétiques, les peintures, les médicaments, les pneus, l’alimentation ou d’autres encore. La question de leurs effets sanitaires reste entière, c’est la raison pour laquelle l’ANSES s’est autosaisie afin d’actualiser les connaissances grâce à une revue de l’ensemble des données et publications scientifiques disponibles sur le sujet au niveau international.
Le rapport, publié le 15 mai, identifie l’existence de lacunes importantes sur les connaissances des conséquences sanitaires et environnementales liées aux nanoparticules. Aucune donnée n’est disponible sur l’être humain notamment, faute d’étude épidémiologique. Des dangers très divers ont pourtant été mis en exergue dans ce rapport, et ce malgré les grandes difficultés d’évaluation des risques. Les études in vitro et in vivo ont démontré la capacité des nanomatériaux à traverser les barrières physiologiques du vivant, ainsi que la toxicité de certains d’entres eux.
L’Agence recommande donc de mettre en place « un encadrement réglementaire renforcé au niveau européen » selon les règlements CLP et REACH et d’évaluer les risques avant mise sur le marché de produits contenant des nanomatériaux. Elle formule par ailleurs des recommandations visant à stimuler la recherche pluridisciplinaire dans ce domaine.
Plus d’informations : Anses