Communiqué de presse de l’ANSES
Dans le cadre de la seconde Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), l’Anses a élaboré une liste de substances d’intérêts et identifié une sélection de substances prioritaires à inscrire dans son programme d’évaluation. Pour les substances évaluées, l’Agence propose également une méthode pour déterminer s’il s’agit d’un perturbateur endocrinien avéré, présumé ou suspecté. L’ensemble de ces travaux vise à rendre l’identification des perturbateurs endocriniens plus rapide, efficace et partagée, et à favoriser leur évaluation en accord avec les objectifs français et européens de réduction des risques liés aux substances chimiques.
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances qui interfèrent avec le fonctionnement hormonal des Hommes et des animaux et entrainent des effets délétères sur ces organismes ou impactant la survie de l’espèce. Ils peuvent, par exemple, affecter la reproduction, le développement, le métabolisme, l’immunité, ou encore favoriser le développement de cancers. La seconde Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), lancée en 2019, poursuit et amplifie les actions menées par la France pour réduire l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances.
Dans ce cadre, l’Anses a été saisie par les ministères en charge de l’environnement et de la santé pour élaborer deux outils méthodologiques permettant de concentrer les efforts sur les substances prioritaires potentiellement perturbatrices endocriniennes et de les évaluer rigoureusement. Ces deux outils sont :
- Une liste de substances d’intérêt du fait de leur action endocrine potentielle, associée à une stratégie de priorisation,
- Une méthode d’expertise, permettant de peser le poids des preuves scientifiques indiquant qu’une substance est un perturbateur endocrinien, en vue de la classer comme avérée, présumée ou suspectée.
- La liste de 906 substances d’intérêt élaborée par l’Anses regroupe un certain nombre de substances déjà interdites ou fortement encadrées en Europe, et d’autres qui n’y sont pas utilisées. L’Anses a donc mis en place en place un mécanisme de priorisation des substances auxquelles la population est exposée en Europe et dont l’examen des propriétés endocriniennes, non encore planifié, nécessite une mobilisation prioritaire.
- Lire l’ article sur les perturbateurs endocriniens
- Voir l’avis et le rapport relatifs à l’élaboration d’une liste de substances chimiques d’intérêt en raison de leur activité endocrine potentielle.
- Voir l’avis et le rapport relatifs à l’élaboration d’une méthodologie de catégorisation de substances potentiellement PE en trois catégories « avérées, présumées, suspectées »
- Voir l’annexe de l’avis et rapport de l’Anses relatif à l’élaboration d’une liste de substances chimiques d’intérêt en raison de leur activité endocrine potentielle. Méthode d’identification et stratégie de priorisation pour l’évaluation