L’Agence nationale de sécurité sanitaire présente ce jour son programme de travail pour l’année 2014, élaboré à l’issue d’un processus de consultation avec les ministères et les parties prenantes. Après une année 2013 particulièrement active -bisphénol A, radiofréquences, boissons énergisantes, exposition des travailleurs aux bitumes, etc.-,
l’Agence met l’accent en 2014 sur des travaux d’évaluation des risques concernant spécifiquement les enfants, et d’autre part, sur la question des expositions aux pesticides des travailleurs agricoles et des riverains. Au-delà de ces priorités, l’Anses reste mobilisée sur l’ensemble des grands enjeux sanitaires, et publiera durant l’année de nombreux travaux -nanomatériaux, perturbateurs endocriniens, nutrition, etc.
L’Anses, par son approche intégrée d’évaluation des risques, prend en compte de façon transversale et globale les expositions des différentes populations (travailleurs, citoyens, consommateurs), pour évaluer les risques au plus près des réalités de la vie quotidienne.
Deux priorités en 2014
Certaines populations sont particulièrement vulnérables aux agents présents dans leur environnement, leur alimentation ou les produits de consommation. C’est en particulier le cas des enfants, c’est la raison pour laquelle l’Anses a décidé de mettre l’accent en 2014 sur les travaux spécifiques concernant les risques auxquels les enfants peuvent être exposés : risques liés à l’usage d’appareils radioélectriques (veille-bébés, tablettes, consoles 3D, talkies-walkies, etc.), substances chimiques présentes dans les jouets, composition des aliments des tout-petits ou contaminants auxquels ils sont susceptibles d’être exposés par l’alimentation, autant de sujets autour desquels se concentreront les efforts des experts de l’Agence afin de mieux protéger cette population sensible.
L’Anses continue par ailleurs à s’investir sur la question des expositions aux pesticides des travailleurs agricoles et des riverains. En 2014, l’Agence publiera plusieurs avis et rapports sur la caractérisation de ces expositions, ainsi que sur l’efficacité des vêtements et équipements de protection individuelle. Ces rapports se baseront sur des travaux d’un groupe d’experts dédié à une meilleure connaissance des expositions réelles aux pesticides, auxquels s’ajoutent les travaux menés dans le cadre de la réglementation européenne et les résultats d’une expertise collective récente de l’Inserm. sur l’antibiorésistance, la santé des abeilles ou encore la qualité de l’air, etc.