La consommation d’alcool pendant la grossesse peut entraîner de lourds problèmes de santé chez l’enfant. Selon une étude publiée ce jour, chaque jour, au moins un enfant naît avec des conséquences de la consommation d’alcool de la mère.Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013, soit une naissance par jour, ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d’alcool par leur mère quand elle était enceinte, selon des chiffres officiels présentés ce jour. Or Le Baromètre santé 2017 de Santé publique France dévoile qu’une femme sur dix a déclaré avoir consommé de l’alcool occasionnellement pendant sa grossesse. C’est moins qu’en 2010, le chiffre atteignait deux femmes sur dix. Ces chiffres soulignent que les troubles causés par l’alcool sont un problème de santé publique. Le message zéro alcool pendant la grossesse est basé sur les données scientifiques car il n’existe pas de seuil sous lequel on sera sûr qu’il n’y a pas de conséquence sur le bébé.
Malgré tout, on continue à identifier des enfants qui présentent des troubles causés par cette alcoolisation. L’alcool est un toxique pour le fœtus, il est donc important de renforcer ce message. C’est pourquoi nous lançons une nouvelle campagne de communication le 9 septembre.
- C’est une première : Santé Publique France dévoile une étude nationale sur les syndromes d’alcoolisation fœtale mais aussi les troubles causés par la consommation d’alcool pendant la grossesse, plus difficiles à diagnostiquer.
- Entre 2006 et 2013, 3.207 nouveau-nés ont présenté au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale, dont pour 452 d’entre eux un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
- La journée mondiale de sensibilisation au syndrome de l’alcoolisation foetale*(le SAF) se tient le 9 septembre, date du lancement de la nouvelle campagne de communication.
*SAF : le syndrome d’alcoolisation fœtale se défini avec des retards de croissance, un visage avec des traits spécifiques, un impact sur le neuro-développement et en particulier une croissance cérébrale plus faible. Le SAF est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance et d’inadaptation sociale de l’enfant et il est entièrement évitable», insiste l’étude. On parle de troubles non syndromiques quand les enfants ne présentent pas l’intégralité des signes, mais vont avoir des retards de développement, comme des difficultés d’attention, de mémoire, de sociabilité.