Une étude américaine pointe la pollution à laquelle on peut être exposé dans sa voiture lors des périodes de grand trafic.
Aux heures de pointe, l’air est plus toxique dans les véhicules qu’il ne l’est à l’extérieur, révèle une étude américaine publiée dans la revue Atmospheric Environment.
Pour mesurer cela, Heidi Vreeland, de la Duke University à Durham (Caroline du Nord), et ses collègues ont placé des capteurs dans chacun des véhicules sur une durée de deux heures. Ces appareils étaient calibrés pour aspirer une quantité d’air équivalent à celle d’un poumon humain.
Des particules plus réactives encore
Résultat: quel que soit le chemin emprunté (autoroute urbaine, rue embouteillée du centre ville), les particules PM2,5 recueillies à l’intérieur du véhicule étaient chimiquement plus réactives que celles demeurant sur la chaussée, avec un potentiel oxydant deux fois plus élevé. Un phénomène qui s’expliquerait par les réactions chimiques, rapides, auxquelles sont soumises les particules une fois issues du pot d’échappement.
Or le stress oxydant est impliqué dans plusieurs maladies, dont les cancers, les maladies cardiovasculaires et les troubles neurodégénératifs (Parkinson, Alzheimer). «D’un point de vue sanitaire, les conducteurs prennent une double dose d’exposition à la pollution de l’air en pleine heure de pointe», constate Michael Bergin, co-auteur de l’étude. «Si ces agents chimiques sont aussi mauvais pour la santé que ce que de nombreux chercheurs le pense, les conducteurs devraient sérieusement envisager de revoir leur mode de transport», conclut-il.