L’agriculture a subi lors de ces 60 dernières années une modification très significative : nous le constatons facilement en arpentant les campagnes françaises, mais qu’en est-il ?
Entre 1950 et aujourd’hui, la surface agricole utile (c’est-à-dire la surface foncière déclarée comme étant utilisée pour la production agricole) a décru de 20%, passant de plus de 35 millions d’hectares en 1950 à seulement 28 millions d’hectares aujourd’hui. Pendant ce temps la surface des forêts a augmenté de 60%, prenant le pas sur les terres cultivées ou utilisées par l’élevage.
Cette baisse considérable des terres agricoles s’est accompagnée d’une chute de 80% du nombre des exploitations agricoles, avec une disparition du nombre d’emplois qui sont passés de plus de 6 millions à 1 million aujourd’hui. Corrélativement à la disparition des petites exploitations, la surface des exploitations a été multipliée par 3, passant d’une moyenne inférieure à 20 hectares à une moyenne de 62 hectares aujourd’hui. Ce mouvement s’accompagne de la professionnalisation du secteur : en 1970, seuls 13% des agriculteurs avaient reçu une formation supérieure. Ils sont aujourd’hui 43%.
Parallèlement on peut noter une place toujours plus importante accordée à l’agriculture biologique, reflet d’une demande accrue des consommateurs. Et même si elle ne représente que 5,8% de la surface cultivée, son taux d’augmentation est significatif d’année en année ; en 2016 par exemple elle a augmenté de 5% par rapport à l’année précédente.
Source des données : Agreste, IGN, Ministère de l’Agiculture, France Agrimer, Agence bio