Selon une nouvelle étude publiée dans Nature Sustainability par des chercheurs de l’Inra et de l’université de Rennes 1 l’agriculture biologique serait moins souvent infestée, en particulier par les bactéries et les champignons.Les chercheurs ont procédé à une vaste analyse de la littérature scientifique sur ce sujet, en recensant 177 études qui comparent les performances respectives des systèmes agricoles biologiques et conventionnels, au regard, d’une part, de leur potentiel de régulation naturelle des agresseurs, d’autre part, des niveaux d’infestation constatés.
L’agriculture biologique favorise la régulation naturelle et la maîtrise des « bioagresseurs » – ravageurs, pathogènes et autres plantes adventices et cette étude bat en brèche l’idée communément admise selon laquelle l’agriculture biologique, si elle est bénéfique pour la biodiversité, l’environnement et la santé, est en revanche moins bien armée pour résister aux agressions naturelles.Ainsi le recours aux pesticides de synthèse pourrait être réduit sans dommages pour les cultures, selon une étude associant toujours l’Institut national de la recherche agronomique.
Il apparaît que face aux attaques d’animaux ravageurs (insectes, nématodes (vers) et autres acariens), d’agents pathogènes – champignons ou bactéries – et de plantes adventices (les « mauvaises herbes »), le bio, exempt de pesticides de synthèse, est plus apte à déployer des mécanismes naturels de défense. Le résultat dépend toutefois du type d’agresseur : vis-à-vis des plantes adventices, le bio se révèle moins efficace, alors que ses performances sont identiques face aux ravageurs et même supérieures pour les pathogènes.