l’Agence européenne de l’environnement (AEE) s’est projetée sur la fin du XXIe siècle pour imaginer ce que seront les vies futures.
Le changement climatique c’est : sécheresses, inondations, feux de forêt et élévation du niveau de la mer… Voici des catastrophes qui devraient être de plus en plus fréquentes en Europe, au cours des années à venir. Dans l’objectif d’informer la population, l’agence européenne de l’environnement a publié lundi 10 février une série de cartes montrant ces changements d’ici la fin du siècle. L’étude affirme que des changements auront lieu, même si des efforts concernant les émissions de gaz à effet de serre sont réalisés à l’échelle mondiale.
Ce rapport quinquennal fait le constat de quelques progrès en matière de lutte contre le changement climatique : les émissions de CO2 ont baissé de 22% entre 1990 et 2017 et la part des énergies renouvelables représente 17,5% de la consommation finale, qui, elle, est revenue à son niveau de 1990 grâce aux politiques d’économie d’énergie. Mais les émissions sont reparties à la hausse depuis 2014 et les secteurs de l’agriculture et des transports sont de plus en plus émetteurs.
Elle estime que d’ici la fin du XXIe siècle, il faut s’attendre au minimum à une hausse de 0,2 m, du niveau de la mer et dans le pire des cas, il pourrait s’élever d’un mètre, avec de graves conséquences pour les écosystèmes et les vies humaines. Et la France n’est pas épargnée. Elle le serait non moins avec les émissions de gaz à effet de serre si elles restent élevées, le scénario prévoit alors une hausse de 40% des incendies dans presque toute l’Europe. De même, les épisodes de « sécheresse grave » se multiplieraient aussi, quels que soient les scénarios. Et là encore ils toucheraient l’ensemble du pays, avec une occurrence d’épisodes de sécheresse par périodes de 30 ans multiplié par 1,5 à 2,5.Le risque incendie augmente de 40% sur tout le continent à partir du milieu du siècle. Aucun pays n’est épargné. La Suède a connu en 2018 les pires feux de son histoire. Ce risque est dû à la fois aux températures extérieures et à l’inflammabilité des végétaux. Circonstances aggravantes : les insectes ravageurs des arbres sont favorisés par ces conditions météo. C’est le cas actuellement en France, Allemagne, Suisse, Autriche et Italie avec l’épicéa attaqué par les scolytes.
Ces projections vont forcément alimenter les réflexions de bien des élus, tant elles sont des conséquences non seulement sur les zones actuellement urbanisées mais également sur l’aménagement et l’urbanisation de demain. L’Agence souligne l’importance dès aujourd’hui de s’adapter avec des ouvrages et des réglementations pour faire face, à l’instar de ces régions ou pays, qui, comme les Pays-Bas, ont déjà mis en place des mesures pour protéger la population de ces inondations côtières.
Le changement climatique présente des risques de plus en plus graves pour les écosystèmes, la santé humaine : https://www.eea.europa.eu/fr/highlights/le-changement-climatique