L’agence de l’eau RMC (Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse) pointe les points d’amélioration nécessaires pour préserver notre Mer la plus proche : les micropolluants, la pression des usages et la température de l’eau à partir des résultats d’un réseau de surveillance pour orienter et mesurer les effets des actions.
Les agences de l’eau n’avaient jusqu’à présent réglementairement de compétence que sur les eaux côtières. Le Gouvernement a décidé d’étendre cette compétence sur toute la zone économique exclusive jusqu’à 400 km du littoral, pour que les agences puissent gérer les futurs fonds biodiversité.
Petite par la taille – La Méditerranée occupe moins de 1 % de la surface maritime du globe mais cependant avec 46 000 km de littoral, elle est la plus grande mer semi-fermée au monde. Elle s’étend sur 24 pays et territoires d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient , au confluent de grands enjeux environnementaux et socio-économiques. Ce trésor de biodiversité, réservoir d’espèces uniques au monde, est soumis à une activité humaine particulièrement intense. Pour limiter les effets néfastes liés à cette cohabitation, la Méditerranée fait l’objet d’une surveillance attentive de sa contamination chimique, dont l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’Ifremer sont les fers de lance pour la façade française.
Les polluants cherchés dans les eaux côtières sont ceux définis par la directive cadre sur l’eau et la directive-cadre Stratégique maritime (DCSMM) avec des listes de micropolluants, de métaux.
Il est noté une connaissance très imparfaite des effets toxicologiques du cocktail de micropolluants en mer; il faut donc poursuivre les efforts de réduction à la source, aussi bien des pesticides, que des médicaments ou des cosmétiques.
Le deuxième enjeu est la pression par les usages : par exemple, les phénomènes de surfréquentation de milieux littoraux fragiles, ou la pratique de la pêche, y compris de loisir, avec des dégradations sur les milieux côtiers remarquables qui nécessitent une plus grande sensibilisation de tous.
Un troisième enjeu repose sur les conséquences du changement climatique, avec l’augmentation tendancielle de la température des eaux marines. L’année dernière, L’Agence RMC a pu être informée des mortalités de gorgones et d’éponges, notamment en rade de Marseille et jusqu’à Hyères, l’augmentation de la température de l’eau pouvant rendre certaines espèces plus vulnérables à des polluants ou des pathogènes.
https://www.ifremer.fr/fr/surveiller-la-mediterranee-pour-mieux-la-preserver
Le réseau de contrôle de surveillance de la qualité des eaux côtières du bassin Rhône-Méditerranée comprend ainsi 18 sites d’évaluation.
[Liste] Réseau de contrôle de surveillance qualité des eaux côtières – 18 sites – Juillet 2022
https://marine.copernicus.eu/fr/a-propos/producteurs/med-mfc
Programme de surveillance et d’évaluation intégrées de la mer et des côtes méditerranéennes et critères d’évaluation connexe