En ce début mars 2014, deux publications nous fournissent quelques éléments de réflexion sur l’évolution de la gestion des déchets en France. L’ADEME (1) a publié les résultats 2011 de la collecte des déchets par le service public sur le territoire national et, Eco-systèmes (2), spécialisé dans les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), a publié le 11 mars 2014 ses premiers résultats de l’année écoulée, à savoir 2013.
Concernant les données publiées par l’ADEME, le chiffre clé est le tonnage global des déchets ménagers et assimilés (DMA) qui, pour l’année 2011, se situe à 38,5 millions de tonnes soit 590 kg par habitant. Globalement les années passent et peu d’évolutions sont notables. En effet, en 2005 le tonnage total était de 36,1 millions de tonnes soit 576 kg par habitant. Si les politiques de tri sélectif et de recyclage marquent régulièrement des points, celles des réductions de déchets apparaissent plus que laborieuses voire même inefficaces. Concernant la destination de nos déchets, il est à noter que 25,1 % des déchets ont été enfouis (ou stockés) en 2011 contre 30 % en 2005 et 27,2 % en 2009, ce qui marque une tendance régulière à la baisse. D’un autre côté, 30,7 % des déchets ont été incinérés avec un dispositif de récupération d’énergie contre 28 % en 2005. L’incinération sans récupération d’énergie reste stable à environ 1 % depuis plusieurs années. Quant aux valorisations des matériaux et des matières organiques elles se situent respectivement à 23,5 % et 14,7 % en 2011 contre 20,2 % et 13,3 % en 2005.
Au niveau des DEEE, l’organisme Eco-systèmes nous apprend que 2013 a vu, avec 341 000 tonnes de déchets électriques et électroniques d’équipements ménagés, une progression de 2,1 % par rapport à 2012. Cela représente 7 kg en moyenne par habitant et globalement ce sont les petits appareils (sèche-cheveux, téléphones, imprimantes…) qui représentent la plus forte progression avec +8,5 % en une année.
On peut en déduire que d’une année sur l’autre on ne note pas de grandes modifications des chiffres aussi peut-on se demander si les campagnes de sensibilisation sont suffisantes et si d’autres pistes d’amélioration ne doivent pas être d’ores et déjà envisagées.