L’Ademe alerte sur le poids écologique du numérique

Nous relayons les informations données par l’ADEME :

L’empreinte environnementale du numérique, déjà élevée, continue de croître de façon exponentielle, menaçant autant le climat et la biodiversité que les efforts de transition écologique.

En deux ans à peine, l’empreinte carbone du numérique en France a doublé, passant de 17 à 29,5 MtCO2e par an.Cela pourrait être trois fois plus en 2050 si des mesures pour limiter son impact ne sont pas prises.

Pendant longtemps, le passage au numérique était mis en avant comme un geste écologique, qui évitait les impressions sur papier et les déplacements. « Chaque rupture technologique induit la commercialisation de nouveaux appareils, que les entreprises et les ménages achètent, soit pour remplacer prématurément les anciens, soit en complément, constate Raphaël Guastavi, directeur adjoint Économie circulaire de l’ADEME. Or, leur fabrication nécessite de l’énergie, de l’eau et des matières, comme des métaux, dont l’extraction minière est émettrice de gaz à effet de serre, source de pollution et de perte de biodiversité. »

Cela s’explique aussi par la multiplication et l’intensification de nos usages. Notre quotidien est fait de visioconférences, de réseaux sociaux, de streaming, de documents partagés sur des clouds… Et de nouveaux services digitaux ne cessent de s’y ajouter. « Si le numérique ne représente “que” 4 % des émissions de carbone dans le monde aujourd’hui, on assiste à un emballement très inquiétant, alerte Raphaël Guastavi. Il faut en prendre conscience. »

Cela questionne sur nos usages alors que faire?

Prolonger la durée de vie des appareils et résister aux sirènes de la nouveauté est la réponse la plus évidente à cette question. L’Ademe recommande ainsi de prioriser nos usages et d’envisager une sobriété numérique et propose le Programme Alt IMPACT.

Le poids écologique du numérique : comment freiner l’emballement ?