Après avoir eu un deuxième mois de novembre le plus chaud dans le monde, « il est de fait certain que 2024 sera l’année la plus chaude enregistrée et dépassera de plus de 1,5°C le niveau pré-industriel ». C’est le constat sur lequel alerte, ce lundi, le Service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus. Selon le Giec la barre d’1,5°C sera probablement atteinte entre 2030 et 2035., et ce quelle que soit l’évolution des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, proches du pic, mais loin de baisser.
Les politiques actuelles des nations emmènent le monde vers un réchauffement « catastrophique » de 3,1°C au cours du siècle, voire 2,6°C si les promesses de faire mieux sont tenues, selon l’ONU Environnement.
Selon leurs derniers calculs , le monde n’est pas du tout en bonne voie de réduction de sa pollution carbone pour éviter une très forte aggravation des sécheresses, des canicules ou des pluies torrentielles déjà observées, coûteuses en vies humaines et en impacts économiques.
Or ce mois de Novembre a été marqué par une succession de typhons dévastateurs en Asie, en Amérique, comme la poursuite de sécheresses ou d’inondations historiques en Afrique australe ou en Amazonie
En France l’État a été accusé depuis 2021 de ne pas respecter sa trajectoire de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 . Si des condamnations pour inaction climatique ont déjà été prononcées à l’encontre des États, comme chez nous, et plus les impacts du réchauffement climatique et des catastrophes environnementales vont devenir graves, plus les bases juridiques pour attaquer des individus, que ce soit des dirigeants, des actionnaires, ou des responsables politiques précis, vont devenir une réalité.
Face au réchauffement climatique qui devient plus préoccupant chaque année, l’inaction climatique ne peut plus être permise