Un des chercheurs du Laboratoire des inégalités mondiales, l’économiste Lucas Chancel, interviewé par à l’AFP, réitère une information devenue classique : “Il y a une forte inégalité des contributions au problème climatique”, estimant que “le gradient du revenu et du patrimoine permettent d’expliquer une grande partie des inégalités” d’émissions.
Les 1 % des plus riches ont ainsi émis en moyenne 110 tonnes de CO2 par an et par habitant, quand les 50 % les plus pauvres ont émis en moyenne 1,6 tonne de CO2 par an et par habitant, soit 70 fois moins. Or, pour respecter un scénario de réchauffement limité à 1,5°C, il faudrait émettre seulement deux tonnes de CO2 par an et par habitant. C’était le constat de l’ONG Oxfam*. Face à ce constat, les auteurs de ces rapports préconisent que les efforts soient largement concentrés sur la moitié de la population la plus riche et en particulier des 10 % les plus riches, afin d’assurer une transition juste : en France, les 10 % , les plus riches du pays émettent en moyenne 24,7 tonnes de CO2 par habitant, contre 5 tonnes par habitant pour la moitié la moins riche et une moyenne nationale de 8,7 tonnes.
À l’instar de la Convention citoyenne pour le climat qui avait abouti à des mesures parfois très audacieuses, le baromètre 2021 de l’ADEME sur les représentations sociales du changement climatique montre lui aussi l’acceptation des Français pour aller vers une société plus sobre en carbone. Un site est dédié “Transition(s) 2050”.