En précipitations, on a un déficit de 25 % à l’échelle du pays par rapport aux normales », note Mme Robert de Météo-France. Depuis le début des archives en 1959, « ça fait partie des déficits les plus marqués sur une année », continue-t-elle, soulignant qu’« il faut revenir à 1989 pour trouver un équivalent »
La situation est particulièrement critique en Auvergne, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Limousin et dans la basse vallée du Rhône. Certaines de ces régions souffrent d’autant plus qu’elles accusent un manque de pluie depuis un an.En conséquence, les pouvoirs publics ont mis en place des restrictions d’eau.
Météo France a vu son indicateur d’humidité des sols virer au rouge en septembre. « On a atteint des niveaux records pour cette période de l’année. Jamais on n’avait eu pire », commente Christelle Robert. La situation est « préoccupante », constate la prévisionniste.
La meilleure période d’approvisionnement en eau se situe de la fin octobre à avril environ, pendant laquelle les végétaux n’absorbent pas l’eau, et donc elle sert à recharger les nappes. Or ces dernières années les hivers et automnes n’ont pas connu beaucoup de précipitations ce qui fait que les niveaux des nappes soient généralement bas. « Actuellement, nous sommes en dessous de la moyenne, et les niveaux sont modérément bas à bas, sauf en Corse et sur des petites nappes du sud-ouest et de Vendée », détaille Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)