La qualité de l’air intérieur des bureaux influe sur les capacités cognitives des travailleurs

Une étude publiée dans Environmental Health Reports montre la relation entre la qualité de l’air intérieur du lieu de travail et les fonctions cognitives des employés de bureau. Ainsi, l’air pollué nuirait aux fonctions cognitives des employés de bureau, pouvant amputer jusqu’à plus de la moitié de leurs capacités.

24 volontaires (architectes, ingénieurs, programmeurs, créatifs, managers, profession libérales, …) ont été amenés à travailler dans des bureaux dont la qualité de l’air était contrôlée selon  plusieurs paramètres (oxygénation, taux de carbone et de molécules volatiles). Durant 6 jours, ils ont été exposés à trois types d’atmosphères sans savoir laquelle était testée à quel moment, à savoir :

  • un air intérieur correspondant à un bureau type « années 90 », dans lequel les molécules volatiles types produit d’entretien, de peinture ou du matériel bureautique sont mal évacuées pour cause de mauvaise ventilation ;
  • un air intérieur correspondant aux bureaux des années 2000, dans lequel les taux de molécules volatiles et de CO2 restent importants puisque pour réduire les déperditions énergétiques, les constructions étaient très hermétiques malgré une ventilation intérieure ;
  • un air intérieur correspondant aux nouveaux bureaux, avec un bon taux de renouvellement de l’air et l’utilisation de produits et matériaux à faible teneur de molécules volatiles polluantes (selon les normes des Etats-Unis).

Chaque jour, les 24 volontaires passaient 1h30 de leur temps de travail à répondre à des tests cognitifs selon la méthodologie Strategic Management Simulation, évaluant leurs capacités de réaction et de prise de décision. Les résultats des scores cognitifs des employés travaillant dans les bureaux présentant la meilleure qualité de l’air surpassent de 10% ceux passés dans les bureaux des années 2000, lesquels sont supérieurs de 61% aux résultats des tests réalisés dans les bureaux présentant la plus mauvaise qualité de l’air.

Plus d’informations sur :  http://ehp.niehs.nih.gov/