Une équipe de chercheurs européens estiment, dans une étude qui vient d’être publiée dans la revue Environnemental Health le 7 janvier , que la réduction de l’exposition au méthylmercure (surtout in-utéro) permettrait d’éviter à la population européenne des déficiences neurologiques qui abaissent le quotient intellectuel et donc des pertes de salaires, une prévention efficace ferait ainsi gagner à l’Europe de 8 à 9 milliards d’euros par an .
Cette étude fait partie du programme de biosurveillance européen Democophes mené depuis 2011 qui mesure dans des échantillons de cheveux la présence de substances toxiques (mercure, cadmium, phtalates, tabac )chez des enfants de 6 à 11ans et leurs mères.
Les toxicologues ont étudié les cheveux de 1875 couples mère-enfants de 17 pays européens et compilé l’ensemble des données.
Parmi les 1,866 million d’enfants qui naissent chaque année en Europe beaucoup présentent des taux de méthylmercure au delà des 0,58 microgramme par gramme (µg/g) dans le cheveu considéré comme toxique et par extrapolation on peut penser que , 232 000 jeunes présentent des niveaux supérieurs à la limite de 2,5 µg/g recommandée par l’Organisation mondiale de la santé. C’est pourquoi le colloque qui se tient en ce moment à Genève (INC5) est très attendu pour ces conclusions.
Références:Environmental Health 2013, 12:3 Economic benefits of methylmercury exposure control in Europe: Monetary value of neurotoxicity prevention
Martine Bellanger, Céline Pichery, Dominique Aerts, Marika Berglund, Argelia Castano, Mája Cejchanová, Pierre Crettaz, Fred Davidson, Marta Esteban, Marc E Fischer, Anca Elena Gurzau, Katarina Halzlova, Andromachi Katsonouri, Lisbeth E Knudsen, Marike Kolossa-Gehring, Gudrun Koppen, Danuta Ligocka, Ana Miklavcic, M Fátima Reis, Peter Rudnai, Janja Snoj Tratnik, Pál Weihe, Esben Budtz-Jørgensen and Philippe Grandjean