La Marche des cobayes a achevé son périple à Paris puis Bruxelles et Strasbourg

Le périple a donc débuté le 1er mai, à Fos-sur-mer, dans les Bouches-du-Rhône, ville symbolique car elle concentre un grand nombre de pollutions notamment dues à l’activité industrialo-portuaire. Puis, les étapes se sont enchaînées avec des thèmes différents à chaque fois : malbouffe, pesticides, les boues rouges, ou les sols pollués, comme à Marseille.

A chaque étape, ont été  organisées des réunions publiques, déclinant différents problèmes environnementaux : stockage de boues rouges (résidus de production d’alumine) à Bouc-Bel-Air, pollution de rivière à Saint-Auban, nanotechnologies à Grenoble, pollution de l’air à Chambéry, nitrites dans la charcuterie à Aoste, santé des sous-traitants de l’industrie nucléaire à Belleville-sur-Loire ou sels d’aluminium à Créteil… pour terminer à Montreuil et Romainville apurés d’usines désaffectées ou en liquidation judiciaire

« Nous avons ciblé des points clefs comme Chambéry concernant la pollution de l’air ou Bugey pour le nucléaire, explique Sarah, coordinatrice générale de l’événement. Parfois, nous avons adapté le parcours en fonction des propositions des associations locales ou des personnes nous rejoignant : par exemple, d’anciens verriers de Givors étaient là, donc nous avons fait un détour par leur ville afin de parler de leur combat pour faire reconnaître les maladies professionnelles qui les touchent, notamment à cause de l’amiante. » Au total, une soixantaine d’étapes pour s’indigner, débattre et soutenir les victimes…….

 

Un résumé en musique des raisons de ces deux mois de randonnée militante, également nommée Marche vérité et justice pour la santé environnementale. « Nous demandons la vérité c’est-à-dire l’accès à l’information car sans cela, nous sommes des cobayes ! Mais en même temps, il nous faut des procès et la justice », clame Michèle Rivasi, l’eurodéputée , à l’initiative de cette marche.