La concentration dans l’atmosphère du CO2, principal responsable du réchauffement climatique, est au plus haut depuis 3 millions d’années, rendant inéluctable la hausse dramatique de la température de la planète et du niveau des océans en quelques siècles, mettent en garde des chercheurs. Les scientifiques estimaient jusqu’alors que le niveau actuel de dioxyde de carbone comme déjà très haut.
Les scientifiques estimaient jusqu’alors que le niveau actuel de dioxyde de carbone, un peu supérieur à 400 parties par million (ppm), n’était pas plus important que celui d’il y a 800.000 ans, lors d’une période marquée par des cycles de réchauffement et de refroidissement de la Terre qui se poursuivraient aujourd’hui sans le réchauffement lié aux activités humaines.A l’époque, des arbres poussaient en Antarctique et le niveau des océans était 15 mètres plus haut.Des carottes de glace et de sédiments marins prélevés à l’endroit le plus froid de la planète révèlent désormais que la barre des 400 ppm a en fait été dépassée pour la dernière fois il y a 3 millions d’années, pendant le Pliocène. Mais en 2017, les émissions de gaz à effet de serre ont dépassé tous les records dans l’histoire humaine, et les engagements des États signataires de l’Accord de Paris conduiraient le monde vers +3°C.
Mais malgré les promesses, ces émissions liés aux énergies fossiles et à l’agriculture augmentent inexorablement. En octobre, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d’alarme : pour rester sous les 1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50% d’ici 2030.Avec une concentration à 412 ppm, et en progression, certains experts estiment qu’un réchauffement de la planète de 3 à 4°C est probablement inéluctable.