La Direction générale de la concurrence, de la consommation et des fraudes (DGCCRF) vient de rendre une vaste enquête sur de nombreux jouets vendus en France. En tout, 760 jouets ont été analysés en laboratoire.
Les vérifications ont été faites à toutes les étapes de la chaîne de commercialisation.Un certain nombre de dangers ont été relevés comme la présence de petits éléments dans les jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans, l’accessibilité des piles-boutons ou bien encore l’inflammabilité des costumes de déguisement… « Les résultats d’analyses concluant à la non-conformité et à la dangerosité des jouets prélevés atteignent un taux de 16% », explique la DGCCRF. Dans son enquête, celle ci met en garde contre les petits fabricants artisanaux, auto-entrepreneurs, discounteurs et leur méconnaissance de la réglementation obligatoire en matière de sécurité, tout comme l’absence de traçabilité des jouets qu’ils commercialisent.
L’enquête menée l’an dernier a donné lieu à plus de 10 000 actions de contrôles dans 3 254 magasins. Les anomalies constatées sont très diverses, du simple problème d’étiquetages à des manquements qui peuvent s’avérer beaucoup plus dangereux. Certaines des anomalies relevées ne présentent pas de risque réel pour les enfants, parfois il s’agit de seuls problèmes d’étiquetage ou d’utilisation abusive de certaines mentions.
À la suite de ces contrôles, plus de 117 000 produits ont été détruits. Parmi eux, 32 962 peintures aux doigts, 20 270 slimes, 14 363 peluches, ou encore 9 700 déguisements. La DGCCRF a également fait part de manquements de sécurité pour les trampolines à usage familial.
Il faut également se méfier de la vente en ligne: les jouets ont tendance à être moins conformes en ligne que ceux vendus en magasin, alerte -t-elle. “Nous avons constaté, pour certains jouets, des taux de non-conformités qui pouvaient atteindre plus de 75%”, averti Romain Roussel, directeur de cabinet à la DGCCRF.