Une quarantaine de chercheurs internationaux se mobilisent pour créer un Groupe international d’étude de la pollution chimique de l’environnement (GPCPE) sur le modèle du Giec.Ils ont présenté leur projet le 22 mars à Paris. «Comme le changement climatique, la pollution chimique ne connaît pas de frontières et multiplie les dommages sur l’environnement, l’air, l’eau, les sols et le vivant. Pourtant elle n’entre pas dans les radars politiques internationaux», résume Yves Lévi, professeur en santé publique et environnementale à la faculté de pharmacie de l’Université Paris Sud et spécialiste des perturbateurs endocriniens.
Cela parait d’autant plus indispensable que 140.000 produits chimiques à travers le monde, leur projet est de sensibiliser décideurs et grand public sur l’état de la pollution issue des pesticides, médicaments, et autres plastifiants. Une pollution aux effets multiples et complexes, qu’il est difficile d’évaluer. «d’autant que 15.000 molécules sont découvertes chaque jour selon le recensement de la société américaine de chimie.”
L’objectif est de produire un rapport périodique dressant l’état de la pollution chimique mondiale de l’air, de l’eau, des sols et des organismes vivants à partir de la littérature scientifique existante. Une première version pourrait sortir d’ici 2022: ce qui nous semble être une nécessité dans l’état actuel des connaissances.