La COP26 aboutit au « pacte de Glasgow », un texte qui s’avère sans grande ambition: celui ci précise comment accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C, ni répondre aux demandes d’aide des pays pauvres: ce qui était l”un des objectifs affiché de cette réunion internationale.Ce pacte appelle les États membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l’accord de Paris, et ce dès 2022.
Retenons cependant quelques avancées intéressantes:
- 100 pays représentant 85% des forêts du monde s’engagent à une déforestation zéro d’ici 2030 par un accord rendu public à Glasgow, avec 19 milliards d’euros de financement initial. Cet accord inclut le Brésil et l’Indonésie!
- La Colombie, l’Équateur, le Panama, le Costa Rica créent une réserve marine commune de 500 000 km2 ont-ils annoncé mardi 2 novembre à Glasgow, incluant pour moitié des zones déjà protégées autour des îles Galapagos, Malpelo, Cocos et Coiba
- Le 11 novembre, une dizaine d’États,initiative, lancée et présidée par le Costa Rica et le Danemark, regroupe la France, le Groenland, l’Irlande, le Pays de Galles, le Québec et la Suède, ont lancé l’alliance « Beyond Oil and Gas » (à savoir, au-delà du pétrole et du gaz, Boga) dont la finalité est de « faciliter l’élimination progressive de la production de pétrole et de gaz ». Pour l’instant, les signataires ne s’engagent pas sur une date de sortie commune du pétrole et du gaz, mais proposent plutôt de « porter la question de l’élimination progressive de la production de pétrole et de gaz dans les dialogues internationaux sur le climat, de mobiliser l’action et les engagements, et de mettre en commun les expériences internationales sur le sujet » Ces États devront arrêter l’octroi de nouvelles concessions d’exploitation de pétrole et de gaz et mettre fin à cette production sur leur territoire à une date « alignée sur l’accord de Paris ».
- Et en dernière limite, l’accord surprise des deux pays Chine et Etats Unis qui réaffirme l’objectif d’un réchauffement maximal de 1,5 °C d’ici 2100, alors que engagements concrets actuels des différents pays mènent à un réchauffement catastrophique de 2,7°C. Quant à l’Inde 3ème pays le plus grand émetteur de GES qui a annoncé viser la neutralité carbone en 2070, sans toutefois l’enregistrer officiellement après un entente avec la Chine plombant l’espoir de la sortie du charbon au profit de son économie propre . Après un échec aux deux dernières COP, La Cop 26 a réussi à mettre la dernière main aux règles d’utilisation de l’accord de Paris, notamment sur le fonctionnement des marchés carbone censés aider à réduire les émissions.
- Les tout nouveaux engagements climatiques des États n’ont que marginalement amélioré les chances de l’humanité de freiner le réchauffement de la planète, a regretté l’ONU, appelant encore à plus d’ambition d’ici la fin de la COP26 sur le climat.