La 25e conférence des Nations unies sur le climat (COP25), initialement prévue au Chili, puis finalement hébergée à Madrid, s’est achevée, ce dimanche 15 décembre, sur des avancées quasi insignifiantes.
La COP25, dont le slogan était « Time for action » (« le temps de l’action ») se voulait la « rampe de lancement » d’une accélération de la lutte contre le dérèglement climatique, alors que les inondations, les ouragans ou encore les incendies se multiplient partout dans le monde. Les signataires de l’accord de Paris sur le climat sont censés revoir à la hausse, au cours de l’année prochaine, leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, les engagements des 196 pays, si tant est qu’ils soient respectés, permettront seulement de limiter la hausse des températures mondiales à + 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, bien plus que le maximum de 2 °C, ou 1,5 °C prévu par le traité international de 2015.
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres s’est dit « déçu ». « La communauté internationale a perdu une occasion importante de faire preuve d’une ambition plus grande », a-t-il déploré, ajoutant : « Nous ne devons pas abandonner». Laurence Tubiana, l’architecte de l’accord de Paris sur le climat quant à elle donne le commentaire suivant : « Cette COP25 s’achève sur un résultat mitigé, bien en deçà du niveau d’ambition auquel la science nous appelle. Grâce à une alliance progressiste de petits États insulaires et de pays européens, africains et latino-américains, nous avons arraché le moins mauvais résultat possible, contre la volonté des grands pollueurs ».
ValérieMasson-Delmotte, paléoclimatologue, regrette l’absence d’accord sur les mécanismes du marché carbone lors de la COP25 et ajoute : “Je ne peux que constater le décalage entre le peu d’avancées et la gravité de la situation telle qu’elle ressort des derniers rapports du GIEC, pourtant mentionnés dans la déclaration finale”. A l’heure des décisions, ce sommet sur le climat a donné un désolant spectacle d’inaction.
La demande de Gréta Thunberg n’a pas été suivi des effets escomptés ; elle qui demandait des signaux d’espoir !