En 2010, cette convention de l’ONU (la Convention pour la diversité biologique (CDB)) avait adopté les objectifs d’Aichi. Dix ans plus tard, force est de constater qu’ils n’ont pas été atteints et que la dégradation de la nature, pourtant indispensable aux humains, se poursuit.
La Convention de l’ONU sur la biodiversité biologique avait présenté, en juillet2021 , un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à «vivre en harmonie avec la nature» à l’horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. En cette fin Mars les représentants de 150 pays se réunissaient pour la première fois à Genève depuis deux ans en présentiel, avant la négociation finale prévue en Chine fin août.
La COP15 doit permettre d’adopter une nouvelle feuille de route visant à mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030. L’enjeu est crucial : les espèces disparaissent à un rythme sans précédent, plus de un million est menacé d’extinction et 75 % de la surface terrestre a déjà été altérée par l’homme.
Le projet de cadre mondial présenté en juillet 2021 , à l’issue de sessions de travail en ligne et articulé autour de quatre grands objectifs pour 2050 et 21 cibles pour 2030, devait servir de base aux échanges. Mais au lieu de parvenir à des consensus sur ces jalons, les délégués ont remis sur la table de nombreuses propositions, ce qui a ralenti le processus et fait qu’ils ne sont sont pas allés aussi loin qu’on l’espérait, suscitant frustrations et inquiétudes quant à la suite du processus.