Depuis le 9 mai et pendant deux semaines, des délégations du monde entier se réunissent à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour lutter contre la désertification. Il y a urgence. Jusqu’à 40 % des sols aujourd’hui sont dégradés.
Or 2,3 milliards de personnes sont touchées par la sécheresse selon un rapport de l’ONU.
Partout dans le monde, le désert avance de manière inexorable : par exemple on estime que l’Irak devrait connaître « 272 jours de poussière » par an durant les deux prochaines décennies entravant la santé de millions d’habitants et aggravant la sécheresse, et donc le manque d’eau avec la dégradation des sols. Des centaines de millions de personnes sont aujourd’hui touchées par la désertification. Selon l’ONU, 3,2 milliards d’êtres humains sont affectés à court terme.
Dans le rapport publié en avril, l’ONU estime que 70 % des terres émergées ont déjà été transformées par les activités humaines, et jusqu’à 40 % sont dégradées. Comment ? La déforestation, les monocultures intensives, l’exploitation minière et l’urbanisation etc. Les différentes délégations devront trouver des accords sur une série d’objectifs avec l’ambition de stopper l’accroissement de ce phénomène aggravé par les activités humaines et le réchauffement climatique.
La lutte contre la désertification vient aussi frontalement remettre en question le modèle agricole intensive, en laissant notamment la terre à nu et en usant de produits chimiques qui tuent le vivant.
« Cette Convention est indispensable, mais elle manque clairement de notoriété, dit Patrice Burger, le président de l’association de solidarité internationale Cari. On ne pourra pas lutter contre le réchauffement climatique ou en faveur de la biodiversité sans protéger les sols. Après l’océan, le sol est la deuxième réserve de stockage de carbone sur notre planète. Il y a aussi plus de biodiversité dans la terre que partout ailleurs. On a trop longtemps passé sous silence ces enjeux. »
Des solutions ; des pratiques agricoles économes en eau et plus de végétarisme !