Le 16 décembre Bruxelles a adopté, son programme de travail 2015 avec 23 nouvelles propositions législatives tandis qu’elle modifie ou enterre 80 projets antérieurs, et ceci bien que la veille la Commission Juncker ait reçu de la part de 11 Etats et de nombreux parlementaires la nécessité de poursuivre entre autres l’agenda des paquets air et économie circulaire.
C’est désormais les plans de prévention des déchets qui sont mis de côté après avoir fait le constat du peu d’implication des pays dans leurs plans de réduction tel que le souligne le rapport publié le 17 décembre par l’Agence européenne de l’environnement (AEE).
En France par exemple la plupart des plans de prévention se contentent de cibler les déchets des ménages et les déchets collectés par le service public. Beaucoup plus rares sont ceux qui limitent les déchets issus de l’agriculture, des mines ou de l’extraction de matières premières. Les déchets les plus souvent couverts sont les déchets dangereux, alimentaires, de la construction et de la démolition, des équipements électriques et électroniques, et d’emballages. Seuls 3 Etats membres couvrent l’intégralité des secteurs: l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas.
Néanmoins la France s’engage à un abaissement de 7% des déchets ménagers et assimilés de 2010 à 2020.
En 2012, les 28 Etats membres ont produit 2,5 milliards de tonnes de déchets dans l’UE dont 4% de déchets dangereux. Si la tendance est à la baisse, celle-ci est limitée: 8% de déchets en moins par personne entre 2004 et 2012.
L’AEE souligne que les Etats membres ont fait preuve d’une maigre inventivité pour une réelle diminution et pourtant l’orientation vers l’éco-conception comme de la réutilisation pourraient être des solutions intéressantes pour y parvenir vers lesquelles il devient urgent de se diriger.