Dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP), une trentaine de chercheurs publient la première estimation du nombre de cancers de la vessie attribuables, en Europe, aux méthodes de traitement de l’eau du robinet .
Chaque année, environ 6 500 Européens contracteraient cette pathologie cancéreuse en raison de leur exposition aux trihalométhanes (THM) issus de la chloration de l’eau potable. La disparité des concentrations relevées dans l’Union européenne est importante, mais les chercheurs envisageaient une décroissance de 2800 du nombre de cancers par un changement de pratiques.
Les THM se forment par réaction entre la matière organique présente dans l’eau et le chlore utilisé pour sa désinfection. Leur association avec le cancer de la vessie est connue depuis de nombreuses années et leur concentration ne doit pas excéder, selon la réglementation européenne actuelle , le seuil de 100 microgrammes par litre (µg/L). Les valeurs moyennes, par pays, rapportés par les chercheurs n’excèdent jamais ce taux. Le plus mauvais élève est la Roumanie (91,8 µg/L), suivi de Chypre (66,2 µg/L), Malte (49,4 µg/L) et l’Irlande (47,3 µg/L). La France se situe dans la moyenne de l’UE, avec une concentration moyenne de THM de 11,7 µg/L.
Environmental Health Perspectives (EHP),https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/EHP4495
The study area comprises the 28 countries of the European Union in 2016 (404,672,106 inhabitants over 20 years of age) (IHME 2016b). These countries are Austria, Belgium, Bulgaria, Croatia, Cyprus, Czech Republic, Denmark, Estonia, Finland, France, Germany, Greece, Hungary, Ireland, Italy, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Malta, the Netherlands, Poland, Portugal, Romania, Slovakia, Slovenia, Spain, Sweden, and the United Kingdom.