Les près de 300.000 signataires de «l’appel des coquelicots» lancé par Fabrice Nicolino le 12 septembre dernier se sont rassembler devant près de 400 mairies de France. L’objectif de ces mobilisations citoyennes est d’obtenir «l’interdiction de tous les pesticides».Cinq pesticides ont été classés aujourd’hui cancérogènes “probables” ou “possibles” pour l’homme par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé . L’herbicide glyphosate, l’un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes “probables chez l’homme”, même si les “preuves sont limitées”, selon l’Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc ou CIRC)). Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes “possibles”.
La classification de l’Iarc n’a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. “Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques”, note l’Iarc dans son communiqué. Le glyphosate est l’herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde.
Depuis 2008, les gouvernements tentent de réduire l’utilisation des pesticides. Deux plans Ecophyto ont en effet été lancés en dix ans pour réduire l’usage des produits phytosanitaires en agriculture. Toutefois ces mesures ont été inefficaces: l’utilisation des pesticides a globalement augmenté de 12% entre 2014 et 2016.
La région parisienne, la Bretagne ou encore la vallée du Rhône ont compter la plus grande densité de rassemblements. L’objectif est ensuite d’organiser des manifestations «le premier vendredi de chaque mois à 18H30 devant les mairies ou sur les places principales des villes et villages»,
selon le site internet de «l’appel des coquelicots» : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/