Fin Mars à Medellin en Colombie se sont réunis plus de 550 experts de plus de 100 pays pour participer à la 6ème session de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Ils y ont remis quatre rapports sur sur les Amériques, l’Afrique, l’Asie-Pacifique et l’Europe-Asie centrale. Leurs documents alertent sur les risques d’une extinction massive des espèces de la Terre, la première depuis celle des dinosaures. Loin de céder au défaitisme, ils ont appelé chacun à agir. “Nous sommes en train de saboter notre propre bien-être à venir ! La bonne nouvelle, c’est (…) qu’il n’est pas trop tard !”, a argué le président de l’IPBES, Robert Watson.“Nous avons aussi besoin de changer les comportements”, a-t-il souligné. “Il n’y pas de doute : en tant qu’individus, nous devons être des consommateurs responsables de nourriture, d’eau et d’énergie”. Les choix de consommation de chacun ont des effets sur la production des produits. “Cela nous concerne entièrement (…) ce que nous consommons, ce que nous mangeons, comment nous nous habillons”, a répété Mark Rounsevell, l’un des co-auteurs des rapports. Adapter notre alimentation au quotidien pourrait donc aider à la préservation de la planète.
Un autre co-auteur des rapports de l’IPBES, Markus Fischer, en appelle à la mobilisation des citoyens : “Nous sommes des consommateurs, nous sommes des citoyens ayant le droit de vote, des parents (…) nous sommes donc nous mêmes des décideurs (…) et ces centaines de décisions que nous prenons, peuvent l’être d’une manière plus favorable à la biodiversité, ou pas !” Et ce sont ces décisions qui “construisent notre choix de société et déterminent notre avenir.” Allier des politiques globales et des actions locales, voici tout l’enjeu de la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette session “se tiendra en France entre le 29 avril et le 4 mai 2019“, indique le texte. Elle aura pour mission de valider “la première évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques“, qui “servira de référence à l’élaboration du futur cadre mondial pour la biodiversité post-2020“, souligne-t-il. “Nos sociétés sont en sursis, c’est le temps du sursaut“, relève le ministre de la Transition écologique. Il a ajouté “Le rapport de l’IPBES nous permettra de placer la question de l’érosion de la biodiversité au même rang d’importance que le réchauffement climatique“, espère-t-il.