Après les sacs de caisse et les emballages de fruits et légumes, la liste des produits interdits s’allonge sérieusement, en application de la loi sur la transition énergétique et de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire.
Du recyclage à la consigne en passant par la fin du tout jetable, le délai pour se passer définitivement du plastique, n’est pas encore d’actualité.Ces changements radicaux ne pourront se faire sans une indispensable programmation. Ces délais sont nécessaires pour changer les comportements des consommateurs, mobiliser les filières de production de ces emballages, les distributeurs qui en ont aujourd’hui besoin, ainsi que les chercheurs qui travailleront éventuellement sur des solutions alternatives.Or chaque année en France, ce sont 100 milliards de produits en plastique jetables qui sont mis sur le marché.
Ainsi le bilan du sac plastique « à usage unique », a longtemps été perçu comme inoffensif. Or pour 20 minutes d’utilisation en moyenne c’est 400 ans à polluer la nature et 8 millions de tonnes qui rejoignent la mer chaque année.
Dés le mois de mai, Bruxelles a classifié les produits à usage unique les plus utilisés en 4 catégories, selon l’existence d’alternatives moins nocives pour l’environnement marin. L’exécutif européen propose ainsi d’interdire, dans tous les États membres, les produits en plastique suivants, regroupés dans la partie B de l’annexe: cotons-tiges, fourchettes, couteaux, cuillères, baguettes, assiettes, pailles, agitateurs de boisson, et bâtons de ballon.Le Parlement européen a adopté sa position sur le projet de directive sur la réduction de l’impact de certains produits plastique.
Dans un premier temps et à compter du 1er Janvier la France a déjà voté la disparition des cotons tiges et celle de la suppression de la vaisselle jetable (exception faite des couverts), mais , ne vise toutefois que les produits achetés par des particuliers en magasin et non les emballages délivrés par la restauration à emporter.
- Le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit de déployer, d’ici 2021, les dispositifs de vrac en obligeant les vendeurs à accepter les contenants apportés par le consommateur.
- Un bonus-malus incitera les industriels à limiter le suremballage plastique, au risque d’écoper d’une pénalité financière.
Mais certaines précisions seront applicables à partir du 1er juillet 2021: ce sont les couverts en plastique (fourchettes, couteaux, cuillères et baguettes) utilisés dans les établissements pénitentiaires, de santé et dans le transport aérien, ferroviaire et maritime seront interdits comme les autres.
A compter de 2022 de nouvelles interdictions sont prévues:
- Le projet de loi prévoit également d’interdire la distribution gratuite de bouteilles plastiques dans les établissements recevant du public et dans les entreprises. Tous devront s’équiper de fontaines à eau. Par ailleurs, les sponsors ne pourront plus imposer l’utilisation de leurs bouteilles dans les événements culturels, sportifs ou festifs.
- Pour en finir avec les 180 000 tonnes d’emballages produits chaque année en France par le secteur de la restauration rapide, il sera obligatoire de servir les repas pris sur place dans de la vaisselle non jetable.
- Les sachets de thé en plastique disparaîtront aussi de notre quotidien
ll s’agit d’inscrire dès à présent la France sur une trajectoire, afin de supprimer ces plastiques progressivement pour atteindre le zéro plastique jetable.Et pourtant ce n’est que pour 2040 que l’on verra disparaître les tubes de dentifrice, bidons de lessive, pots de yaourts ou encore bouteilles de shampoing… Le mieux ne serait-il pas d’arrêter cette production exponentielle?