Conséquences des particules fines dues au trafic automobile sur la santé
Dans l’édition du mois de septembre 2010 du journal scientifique “Epidemiology”, un important travail de recherche vient d’être publié concernant les conséquences des particules fines de la pollution due au trafic automobile sur la mortalité en Allemagne.
Ces nouveaux résultats confirment une étude déjà parue sur les “maladies respiratoires” et effectuée sur la même cohorte.
Entre 1985 et 1994 dans plusieurs régions de la Rhénanie du Nord-Westphalie (NRW), l’état de santé des femmes âgées de 55 ans a été suivi en vue d’identifier les effets de la pollution. Entre 2002 et 2005, les données concernant la mortalité, les fonctions pulmonaires et les maladies pulmonaires chroniques de 4.800 de ces femmes ont été analysées.
Cette étude a été conduite par les épidémiologistes suivants : le Prof. Dr. Wichmann, le Dr. Joachim Heinrich (GFZ – Centre de recherche sur l’environnement et la santé) et le Dr. Ursula Krämer (Institut de recherche en médecine environnementale de Düsseldorf). Elle a été financée par le ministère de l’environnement de NRW et le bureau régional de NRW pour l’environnement (“Landesumweltamt NRW”).
Les résultats sur la mortalité sont les suivants : 8% des femmes sont mortes pendant l’étude dont 3% de maladies cardio-pulmonaires.
Ces maladies cardio-pulmonaires ont clairement été corrélées avec le fait d’habiter à moins de 50m d’une rue à fort trafic. La mortalité était, dans ces conditions, augmentée de 70%.
En ce qui concerne les résultats sur les maladies respiratoires, la prévalence des maladies respiratoires obstruantes était de 4,5%. Dans ce cas, le fait d’habiter dans un rayon de 100m autour d’une rue à fort trafic augmentait cette prévalence de 79%.