Il est rare que nous nous interrogions sur les impacts environnementaux de la mode, alors que certains ne savent résister à la frénésie d’achats de vêtements à chaque saison. Alimentant notre dévorante envie de nouveauté, les grandes marques internationales de prêt-à-porter proposent chaque jour d’irrésistibles pièces à des prix défiant toute concurrence, sans que les consommateurs ne se posent ces questions.
Et pourtant aujourd’hui, 4 % de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements. Le textile est le 3 e secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz.
De plus chaque année, le textile émettrait l’équivalent de 1,2 milliards de tonnes de
CO2 soit environ 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre. C’est encore plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. La projection serait qu’en 2050, le secteur textile émettrait jusqu’à 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent sur la même lancée.
Une autre réflexion s’impose, celle du type de fibres utilisées pour la fabrication de ces vêtements : naturelles ou synthétiques (le pétrole étant la matière première). Pour faire pousser des matières végétales ou élever des animaux, on utilise beaucoup d’eau et de produits chimiques qui impactent durablement les sols et rivières adjacentes.
Nous pouvons de fait reprendre la citation du grand couturier d’Yves Saint-Laurent : “la mode passe certes, mais les impacts environnementaux et sociaux qu’elle provoque s’inscrivent dans le temps”.