Le 11 mars 2016, le Japon commémorait le cinquième anniversaire de l’explosion nucléaire de Fukushima, provoquée à la suite du tremblement de terre et du tsunami ayant frappé la côte de la région de Tōhoku. La fusion des trois cœurs de la centrale installée au sud de la ville et les rejets massifs de substances radioactives ont contraint les autorités à évacuer les habitants dans un rayon de 20 kilomètres autour du site. Les dépôts radioactifs ont souillé la terre jusqu’à 250 km du site atomique. 5 ans après les activités traditionnelles, liées à la pêche ou l’agriculture, peinent à redémarrer.
Ces catastrophes successives ont fait plus de 19 000 victimes (16000 morts et plus de 2500 disparus) et forcé l’évacuation d’environ 174 000 personnes, qui ne peuvent toujours pas rentrer chez elles. Le nord-est ravagé par le séisme, se reconstruit difficilement et compte encore 174 000 personnes hébergées dans des logements provisoires. Le tsunami puis l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, a poussé sur les routes de l’exode 160 000 déplacés, et a causé près de 2 000 décès indirects, selon les statistiques officielles de la préfecture de Fukushima, parmi les personnes évacuées et contaminé durablement toute une région. Désormais, le nombre s’établit à 55 000, dont 4 000, souvent âgées et désœuvrées, qui habitent dans des « kasetsu jutaku », des logements provisoires installés à la hâte à l’été 2011, trop petits et mal isolés.
Dans la zone des 20 kilomètres les habitants d’une centaine de villes ont dû partir, dont la moitié dans le département de Fukushima, et font l’objet d’une importante opération de décontamination. Les arbres ont été élagués, 5 centimètres d’épaisseur de sol sont retirés et les bâtiments sont passés au Kärcher, avec pour objectif de réduire l’exposition externe annuelle des lieux traités à 1 millisievert (1 msv) la limite maximale autorisée sur un an.
« Il y a des tensions entre les gens, notamment sur les différences de dédommagement. » Les habitants de la zone des 20 kilomètres reçoivent toujours 100 000 yens (800 euros) par personne et par mois de Tepco, la compagnie d’électricité de Tokyo responsable de Fukushima. Ceux de la zone entre 20 et 30 kilomètres ont été dédommagés pendant six mois. Les autres n’ont rien.
D’après l’agence de la reconstruction, 3 407 rescapés de la triple catastrophe sont décédés des conséquences psychologiques du drame, dans l’ensemble du Tohoku, entre mars 2011 et la fin septembre 2015 ; 58 % de ces victimes proviennent du département de Fukushima.
Lors de cette commémoration la CRIIRAD recevait Wataru Iwata venu tout spécialement exposer la réalité que vit la population locale aprés l’accident et ce , au siège de la Fondation Rovaltain à l’INEED à Valence : vous pouvez retrouver l’enregistrement sur le serveur de la CRIIRAD:
Associatif\communication\Evènementiel\interventions et conférences\2016\INEED 11032016