Astrophysicien, Hubert Reeves fut un fervent défenseur de la nature, il tentait sans fin d’inviter les humains, à mieux la protéger. Spécialiste de l’histoire du cosmos, le chercheur a su mettre la science à la portée de tous, multipliant livres et conférences, déployant un fort engouement à transmettre ces compétences. Il est décédé à 91 ans en ce mois d’octobre.
Tout au cours de sa vie il s’est employé à établir des liens étroits entre astronomie et écologie et en particulier à la dégradation de l’environnement, qui ne cesse de s’aggraver. Nous citons une de ces phrases clé : “on ne retrouvera plus la Terre telle qu’elle était avant l’ère industrielle, nous allons vers une nouvelle forme d’occupation des sols : il faudra nous y adapter.” Et de préciser les “deux volets du même thème de notre existence. L’astronomie, en nous racontant l’histoire de l’Univers, nous dit d’où nous venons, comment nous en sommes venus à être ici aujourd’hui. L’écologie, en nous faisant prendre conscience des menaces qui pèsent sur notre avenir a pour but de nous dire comment y rester”.
Au début des années 2000, il a succédé à Théodore Monod à la tête de l’association de défense de l’environnement qu’il avait créée en 1976. Hubert Reeves était président d’honneur depuis 2015 d’Humanité et Biodiversité qui plaide inlassablement auprès des décideurs publics et privés pour qu’ils protègent plus et mieux la nature.
Une trentaine d’ouvrages suivront Patience dans l’azur (1981) , parmi lesquels on peut citer Poussières d’étoiles (Seuil, 1984), Dernières nouvelles du cosmos (Seuil, 1994), ou encore ses Mémoires intitulés : Je n’aurai pas le temps (Seuil, 2008).