François Gemenne, spécialiste de la géopolitique du climat et auteur principal pour le Giec continue à alerter sur les changements profonds auxquels nous allons être soumis et qui nécessite dés à présent des changements de stratégies politiques sévères.
ll nous rappelle que ce que nous considérions jadis comme des événements exceptionnels va désormais faire partie de la normalité de sa vie, que dans le même temps, l’élévation du niveau des eaux, estimée jusqu’à « un mètre d’ici la fin du siècle », va progressivement modifier les paysages côtiers.Les prochaines décennies devraient par ailleurs voir une augmentation des déplacements et des migrations provoquées par le climat, selon François Gemenne. En 2020, quelque 30 millions de personnes ont été déplacées à la suite « d’événements climatiques extrêmes » voués à se multiplier dans le futur, comme « des tempêtes, des ouragans, des sécheresses et des inondations ». A cela s’ajoutent aussi les personnes touchées par des « dégradations plus lentes de leur environnement ».
Face à ces urgences, les enfants d’aujourd’hui n’auront d’autre choix que de se battre sur les deux fronts qui se dessinent désormais : d’un côté, « réduire nos gaz à effet de serre de la façon la plus drastique possible, afin d’éviter les impacts du changement climatique les plus graves » ; et de l’autre, « s’adapter » aux effets imminents et inévitables du réchauffement, à travers notamment l’habitat, les infrastructures ou encore les techniques agricoles. Ces deux combats ne doivent plus être opposés, plaide François Gemenne : « Il ne s’agit pas de faire l’un ou l’autre ; il s’agit de faire l’un et l’autre. »
Cette nouvelle conférence internationale sur le climat doit véritablement prendre des décisions fermes afin de limiter les catastrophes qui ne manqueront pas de s’accroitre et engager des changements drastiques de comportements à l’échelle mondiale.